Au cœur de cette aventure, vous découvrirez trois sites emblématiques : la région d’Alaotra, célèbre pour ses vastes marais et ses forêts de jonc, la forêt vierge intacte du Zahamena, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et le Parc National d’Andasibe, véritable paradis pour les amoureux de la nature.
En explorant ces lieux, vous serez immergé dans un environnement unique où la flore et la faune rivalisent d’émerveillement.
La région d’Alaotra abrite notamment le seul Lémurien pêcheur des Joncs, une espèce endémique rare, évoluant dans un paysage de marais et de rivières.
La forêt de Zahamena, dense et préservée, recèle une biodiversité exceptionnelle, abritant une multitude d’espèces rares et endémiques, tandis que le Parc National d’Andasibe, avec ses Lémurs emblématiques comme l’Indri, constitue un véritable sanctuaire pour la faune et la flore.
Ce voyage s’adresse aux passionnés de nature, offrant une immersion profonde dans l’un des écosystèmes les plus riches et les plus mystérieux au monde.
Jour 1 : Antananarivo
Accueil à l’aéroport, puis transfert à votre hôtel situé en centre-ville.
Hôtel Havana Resort ou similaire.
Jour 2 : Antananarivo – Ambatondrazaka, 310 km, env. 10 h de route
Départ à 7h d’Antananarivo. Environ 3 heures plus tard, arrivée à Moramanga (100 km), où l’itinéraire bifurque vers le nord en direction du bassin d’Alaotra. La route secondaire est en mauvais état, ce qui rallonge le trajet. Arrivée à Ambatondrazaka peu après le coucher du soleil.
Hôtel Vahiné ou similaire.
Jour 3 : Ambatondrazaka – Lac Alaotra – Ambatondrazaka
Après le petit-déjeuner, excursion en pirogue traditionnelle sur les rives du Lac Alaotra et dans les marais environnants. Ce site abrite l’unique lémurien pêcheur, le Hapalémur d’Alaotra, espèce strictement endémique. L’après-midi, visite d’un village local pour découvrir les activités et traditions du bassin lacustre.
Hôtel Vahiné ou similaire.
Jour 4 au 7 : Ambatondrazaka – Antanandava – Parc National de Zahamena
Départ tôt le matin. Trajet jusqu’à Antanandava, situé à 60 km au nord (environ 2 heures). À l’entrée du village, transfert en Kubota (env. 1 heure) pour atteindre le poste d’accueil du Parc National de Zahamena.
Zahamena est l’un des parcs les plus riches en biodiversité du pays : forêt tropicale dense, nombreuses espèces de lémuriens, amphibiens rares, oiseaux endémiques et flore typique des forêts humides de l’Est. Site classé patrimoine mondial de l’UNESCO, il abrite un incroyable écosystème de moyenne altitude.
Installation au campement près d’une cascade d’environ 60 mètres où vous passerez 2 nuits.
Jour 8 : Zahamena – Moramanga – Andasibe, 200 km, env. 7 h
Départ en matinée pour revenir à Antanandava en Kubota, puis route jusqu’à Moramanga. Continuation vers Andasibe, grande zone forestière réputée pour sa biodiversité.
Hôtel Feony Ala ou similaire.
Jour 9 : Andasibe – Parc National Andasibe Mantadia
Journée dédiée à l’exploration du parc. La réserve d’Analamazoatra permet d’observer facilement plusieurs espèces de lémuriens, notamment l’Indri-Indri, le plus grand lémurien vivant. Le parc compte également le lémur bambou, le lémur brun, le lémur laineux et d’autres espèces endémiques.
Possibilité d’opter pour une randonnée plus exigeante dans le parc de Mantadia, situé à environ 2 heures de piste.
En soirée, balade nocturne dans la Réserve Mitsinjo pour observer caméléons, grenouilles et lémuriens nocturnes.
Hôtel Feony Ala ou similaire.
Jour 10 : Andasibe – Antananarivo, 160 km, env. 6 h
Retour à Antananarivo. En route, visite de la colline royale d’Ambohimanga, un site sacré classé UNESCO et ancienne résidence du roi Andrianampoinimerina.
Hôtel Chat’o Park ou similaire.
Jour 11 : Antananarivo – Départ
Transfert à l’aéroport international d’Ivato. Fin de nos services.
Moramanga
Moramanga, située stratégiquement sur la RN2 entre Antananarivo et Toamasina, constitue une étape importante pour les voyageurs qui se rendent vers l’est malgache. À seulement une trentaine de kilomètres d’Andasibe, la ville se positionne comme un carrefour économique et culturel au cœur des Hautes Terres. Longtemps considérée comme un simple point de passage, Moramanga mérite pourtant une véritable pause, tant son histoire, son dynamisme et son environnement naturel offrent matière à découverte.
La ville est connue pour ses vastes plantations de pins et d’eucalyptus. Ces cultures industrielles, destinées notamment à la production de bois et de pâte à papier, dessinent aujourd’hui une grande partie du paysage local. Toutefois, cette exploitation forestière intensive se développe souvent au détriment des dernières poches de forêt tropicale primaire qui subsistaient encore aux abords de Moramanga. Ce phénomène pose des enjeux écologiques majeurs, rappelant l’importance de préserver les zones naturelles voisines, notamment celles du corridor d’Ankeniheny-Zahamena.
Sur le plan historique, Moramanga est un lieu hautement symbolique. C’est ici que débutèrent les premières grandes insurrections nationalistes malgaches en 1947, un épisode tragique qui marqua profondément la lutte pour l’indépendance. Le Musée de la Gendarmerie, l’un des rares musées bien structurés du pays, permet de comprendre cet événement ainsi que l’évolution des forces de sécurité à Madagascar.
La ville constitue également un pôle ferroviaire important : c’est l’un des rares endroits du pays où le chemin de fer joue encore un rôle significatif, reliant Moramanga à Ambatondrazaka et à la côte est par la ligne FCE. Son marché, vivant et particulièrement coloré, témoigne d’un quotidien rythmé par le commerce local : vanille, épices, produits des Hautes Terres, outils agricoles et artisanat s’y côtoient dans une ambiance animée.
Moramanga est aussi un point de départ idéal pour explorer les trésors naturels de la région. Outre le célèbre parc d’Andasibe-Mantadia, accessible en moins d’une heure, la ville permet également de rejoindre des massifs forestiers plus reculés, des villages traditionnels et plusieurs rivières propices au canotage. Entre traditions merina, influences betsimisaraka et paysages en transition, Moramanga offre une immersion authentique dans une région où nature, histoire et culture s’entrelacent.
Ambatondrazaka
Ambatondrazaka, principale ville de la région Alaotra-Mangoro, est souvent perçue comme la porte d’entrée du plus vaste bassin rizicole de Madagascar. Située au nord-est de Moramanga et reliée par une route en constante amélioration, la ville occupe une position stratégique entre les Hautes Terres et les plaines du lac Alaotra. Malgré son apparence tranquille, Ambatondrazaka joue un rôle essentiel dans l’économie agricole du pays.
La région environnante est dominée par de larges paysages ouverts, où d’immenses rizières s’étendent à perte de vue. Les villages qui bordent le lac, ainsi que les petites collines alentours, témoignent d’une activité agricole intense, mais également des conséquences d’une déforestation ancienne. Les collines, jadis couvertes de forêts luxuriantes, souffrent aujourd’hui d’une forte érosion liée aux feux de brousse et à la disparition du couvert végétal. Ce phénomène a profondément modifié le paysage, laissant apparaître des versants rouges et ravinés.
Ambatondrazaka est pourtant plus qu’un simple centre agricole. Sa vie locale est animée, rythmée par les marchés hebdomadaires, le passage du train venant de Moramanga, et le commerce lié aux produits du lac : poissons, légumes, riz et artisanat. On y trouve également un éventail de petits restaurants et d’hôtels, ainsi que des activités culturelles mettant en avant les traditions locales des Sihanaka, le groupe ethnique majoritaire autour du lac Alaotra.
La ville constitue également un point de départ important pour explorer la région environnante. Les villages traditionnels, les marais du lac Alaotra et les zones protégées qui l’entourent offrent de belles opportunités d’observation de la faune, notamment le lémurien emblématique de la région : le Hapalémur alaotrensis, ou lémur d’Alaotra, espèce unique vivant exclusivement dans les roseaux du lac.
Enfin, Ambatondrazaka est un excellent camp de base pour ceux qui souhaitent s’aventurer vers le Parc national de Zahamena, l’un des joyaux forestiers de Madagascar. La proximité entre la ville et les zones naturelles protégées en fait une étape incontournable pour les voyageurs curieux de découvrir un Madagascar rural, authentique et encore largement préservé des circuits touristiques classiques.
Parc national de Zahamena
Le Parc national de Zahamena, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO au sein des forêts humides de l’Atsinanana, constitue l’une des zones biologiques les plus riches et les plus mystérieuses de Madagascar. Situé entre Ambatondrazaka et la côte est, ce parc montagneux et difficile d’accès a longtemps été préservé du tourisme de masse, ce qui lui a permis de conserver une biodiversité exceptionnelle et des paysages encore intacts.
Le parc couvre plus de 64 000 hectares de forêts denses et humides, où une végétation luxuriante se déploie à toutes les altitudes. On y recense plus de 151 espèces de plantes vasculaires, des fougères rares, plus de 500 espèces d’arbres, 22 espèces de palmiers et une soixantaine d’orchidées. La forêt sempervirente y forme un véritable laboratoire naturel, fascinant pour les botanistes comme pour les amateurs de nature.
La faune de Zahamena est tout aussi remarquable. Le parc abrite près de 112 espèces d’oiseaux, dont plusieurs endémiques extrêmement rares, faisant de la zone un paradis pour l’ornithologie. On y rencontre également plus de 40 espèces de reptiles, ainsi que 13 espèces de lémuriens. Parmi eux, les plus emblématiques sont l’Indri, le sifaka diadème, le vavanala noir et blanc, le microcèbe à oreilles velues, et bien sûr l’insaisissable aye-aye, primate nocturne entouré de croyances locales. Le lémur d’Alaotra, espèce unique au monde, trouve refuge dans les zones marécageuses attenantes.
L’accès au parc demande une certaine organisation : Zahamena est volontairement resté sauvage, avec des pistes difficiles, des sentiers escarpés et une logistique simple. Cette relative isolation garantit une immersion totale dans une forêt primaire intacte, où les chants d’oiseaux, le bruissement des feuilles et la brume matinale créent une atmosphère presque mystique. Les visiteurs y découvrent cascades, rivières, vues panoramiques et forêts profondes, dans un environnement où l’homme est presque absent.
Zahamena est également un lieu clé pour comprendre les enjeux environnementaux de Madagascar. La région est confrontée à une forte pression agricole et à la déforestation, ce qui confère au parc une importance capitale pour la conservation des espèces et la protection des ressources en eau. Une visite à Zahamena est donc plus qu’une simple excursion : c’est une immersion dans l’une des dernières grandes forêts humides de l’île, un sanctuaire naturel d’une valeur inestimable.
Parc national d’Andasibe-Mantadia
Le Parc national d’Andasibe-Mantadia est l’un des sites naturels les plus emblématiques de Madagascar et certainement le plus visité de toute la région est. Situé à environ 150 km d’Antananarivo, il constitue la destination idéale pour une immersion rapide et complète dans la forêt tropicale humide. Le parc est divisé en deux zones distinctes : Analamazaotra, la partie la plus accessible et la plus fréquentée, et Mantadia, plus sauvage, plus vaste et nettement plus préservée. Ces deux entités forment un véritable sanctuaire de biodiversité, reflet de la richesse exceptionnelle des forêts de l’est malgache.
Andasibe-Mantadia est avant tout connu pour l’Indri Indri, le plus grand des lémuriens vivants. Son chant puissant, comparable à un appel mélodieux résonnant à travers la forêt, constitue l’un des sons les plus caractéristiques et émouvants de Madagascar. Observer l’Indri dans son habitat naturel est une expérience mémorable : son regard expressif, ses bonds impressionnants et ses comportements paisibles illustrent parfaitement l’importance de préserver ce milieu fragile.
Mais le parc ne se limite pas à l’Indri. On y recense une grande variété de lémuriens tels que les propithèques diadèmes, les lémurs bambous, les microcèbes nocturnes ou encore le célèbre aye-aye dans les zones plus reculées. La richesse ornithologique y est également exceptionnelle avec de nombreuses espèces rares, dont le Tylas, le Rollier de Madagascar ou le Coua cristata. Reptiles, amphibiens et caméléons complètent ce tableau, faisant du parc un véritable laboratoire vivant de la biodiversité tropicale.
La végétation y est dense, luxuriante et typiquement humide. Fougères arborescentes, lianes géantes, orchidées en cascade, arbres centenaires et une multitude de plantes endémiques forment un décor spectaculaire. Mantadia, en particulier, offre des paysages plus abrupts, moins fréquentés, idéals pour les amateurs de randonnée et de nature sauvage.
L’accès au parc est simple pour Analamazaotra, situé à seulement quelques kilomètres du village d’Andasibe. Mantadia demande plus d’organisation, avec une piste plus longue et parfois difficile selon la saison. Les guides locaux, parfaitement formés, offrent des visites diurnes et nocturnes permettant d’observer les animaux actifs à chaque moment de la journée.
Andasibe-Mantadia est également un modèle de conservation communautaire. Les habitants participent activement à la protection de la forêt grâce à des initiatives écotouristiques, notamment la réserve communautaire de V.O.I.M.M.A., qui permet une immersion complémentaire dans une zone gérée localement.
Visiter ce parc, c’est entrer dans un monde de brume, de chants de lémuriens et de vert profond. Une expérience incontournable pour tout voyage à Madagascar.









